PORTRAIT DE MEMBRE : SEBASTIAN HERTNER

Propos recueillis par Nazly Safarzadeh

Q1 : Bonjour Sebastian, parle nous un peu de toi, de ton parcours?

Bonjour Nazly! Pour commencer, je suis un fier Canado-Suisse. J’ai étudié en gestion hôtelière et j’ai travaillé pendant six ans pour Fairmont. Ça a été l’occasion pour moi de travailler au Château Montebello pendant trois ans et à Calgary pendant deux ans. Je suis retourné à l’école pour étudier trois ans en histoire à l’Université Concordia, par pur intérêt pour l’histoire en général. Ce qui m’intéressait le plus, c’était l’histoire nord-américaine et la révolution industrielle. Pendant mes études, j’ai commencé à travailler chez Nespresso. Pour l’anecdote, c’est en accueillant Jacques Demont qui était venu établir Nespresso au Canada que j’ai créé mon premier lien avec la compagnie. En tant que Suisse et amateur de café, j’étais très content d’apprendre que Nespresso allait ouvrir à Montréal en 2013. 

En tant que gérant de boutique, j’ai ouvert en 2014 la boutique du Carrefour Laval, qui est aujourd’hui, la plus occupée d’Amérique du Nord. J’ai ensuite intégré l’équipe de « Développement boutique » au moment où Nespresso continuait sa croissance à travers le pays. J’ai depuis ouvert de nombreuses nouvelles succursales, de Victoria à Halifax. Cette année, je rénove d’ailleurs celle du Carrefour Laval qui deviendra la boutique phare de Nespresso au Canada.

Q2 : Quel est l’accomplissement dont tu es le plus fier?

Chaque fois que je termine un projet, je regarde l’étendue du travail accompli avec grande fierté. Pas seulement mon travail à moi, mais aussi celui achevé par l’équipe ainsi que de tous les contributeurs internes et externes. En tant que gestionnaire de projets, ma plus grande fierté est d’aller chercher le meilleur de chacun. Je perçois mon rôle comme celui d’un capitaine de bateau. Si je ne suis pas organisé et si je n’ai pas le soutien de mon équipe, je n’irais pas très loin. Si on demandait à mes collègues quel type de personne je suis professionnellement, ils diraient sûrement que je suis quelqu’un de transparent avec qui ils ont envie de travailler et ça, ça me rend fier.

Q3 : Parle-nous un peu de pourquoi tu as intégré la Chambre de Commerce?

Mon père a immigré au Canada depuis la Suisse en 1972. Ça a toujours été important pour moi de maintenir un lien avec mon héritage suisse. Plus jeune, je le faisais à ma façon en supportant les athlètes suisses à l’internationale ou à travers le fait que j’ai longtemps souhaité faire mon service militaire! J’en ai fait rire plusieurs avec ceci durant ma jeunesse. Néanmoins, ça reste pour moi important d’être impliqué dans la communauté helvétique du Québec. Je trouve que certains Suisses de deuxième génération ne le sont pas et je souhaite que cette communauté reste soudée. Maintenir le lien avec la Suisse et son histoire me tient à cœur. 

En 2019, Hervé Belin de Nespresso Canada, ancien membre du Conseil d’administration m’a proposé de prendre sa place au sein du conseil, car il quittait à ce moment-là. J’ai soumis ma candidature à la CCCSQ et j’ai ainsi pris la relève et participé à faire perdurer le lien avec Nespresso.

Q4 : Quelles étaient tes attentes en joignant la Chambre de Commerce?

J’avais dans l’idée de participer un peu à l’élan de la CCCSQ et donc d’une organisation qui représente bien la communauté suisse et la communauté d’affaires de Montréal. J’avais envie d’élargir mon réseau à la fois côté affaires mais aussi avec mes compatriotes. 

Mon père m’a toujours dit « It’s not what you know, it’s who you know ». Je trouve que le réseautage est très important. On rencontre des gens et sans qu’on s’en rende forcément compte, ça peut déboucher sur la signature d’un nouveau contrat ou des propositions de nouvelles carrières. Il ne faut pas sous-estimer l’impact du réseautage que la Chambre peut apporter. Je trouve que les événements d’affaires qu’on organise sont les plus propices au réseautage, car l’ambiance est conviviale et légère. Et un petit verre de Fendant du Valais ça aide aussi! [rires]

Q5 : Peux-tu nous raconter un peu ton attachement avec la Suisse?

Mon premier lien c’est évidemment mon père qui a déménagé au Québec dans les années 1970 de Bâle. Très jeune, j’ai rencontré mes premiers amis Suisse-Québécois à l’école allemande Alexander Von Humboldt Schule de Baie-d’Urfé. À travers le temps et les voyages, je me suis fait un groupe d’amis en Suisse et j’essaie d’y retourner régulièrement.   

Q6 : Comme c’est une édition sur le tourisme, peux-tu me donner un aperçu de ton expérience en tant que touriste en Suisse?

Quand j’étais tout jeune, on est allé plusieurs fois en famille à Grächen en Valais pour faire de la randonnée. J’étais tellement impressionné par la hauteur des montagnes. Plus tard , après avoir terminé l’école, j’ai rejoint pour la première fois mon père à Zermatt pour faire du ski. J’ai tellement adoré que j’y suis retourné l’année suivante, quelle chance! En 2011, j’ai aussi passé un été entier à Bâle. J’en ai profité pour visiter le Tessin, l’Engadine, l’Oberland bernois et tous ses cols. Et en 2019, j’ai réalisé un rêve de jeunesse en allant à la Coupe Spengler, le tournoi de hockey légendaire qui a lieu chaque année durant la période des fêtes de fin d’année à Davos. 

Q7 : Quelles sont tes incontournables pour la prochaine fois que tu iras en Suisse?

Je commence toujours par la gare de Bâle. C’est toujours bondé de monde et je trouve qu’il y règne une énergie et une ambiance électrisante. J’entends le carillon des CFF, le sifflement des rails, et c’est le signe que je suis bien arrivé en Suisse. Je continue en direction de Barfüsserplatz et un peu plus loin, Marktplatz ou place du marché pour ensuite finir au bord du Rhin. À ce moment-là, je me sens comme à la maison.

En tant que fidèle fan du FCB, une visite au stade Saint-Jacques s’impose, juste pour voir Bâle battre Zurich [rires]. 

Et sinon, il y a bien sûr le Basler Fasnacht, le carnaval de Bâle qui est très connu. Ça a toujours été un peu compliqué d’y aller, mais on s’est coordonnés pour y assister avec mon père. C’était vraiment une belle expérience, la fête, le monde et mes oreilles qui ont sifflé un certain temps après avoir entendu des flûtes Piccolos pendant trois jours [rires].

Q8 : Et pour la fin, une difficile: à choisir, plutôt café ou chocolat? 

Ah! C’est difficile! Je dirais café, mais j’ai un bec très sucré. On peut dire les deux? Bon je vais dire café! Car j’en bois plus en une journée! 

BIO de Sebastian Hertner Avec le groupe Nespresso depuis plus de 13 ans, Sebastian occupe aujourd’hui le poste de gestionnaire de projet – développement et commerce au détail. C’est à travers ce rôle que Sebastian a ouvert plus de 20 boutiques Nespresso à travers le Canada; a Mari usque ad Mare. Sebastian est membre de la CCCSQ depuis juillet 2019 et aussi membre du comité de la Fédération des Sociétés Suisses de l’Est du Canada qui organise la Fête nationale suisse à Sutton tous les ans.